Une convention de partenariat sur les échanges de contenus entre l’Alliance latino-américaine de l’information (AIL) et l’Union Africaine de Radiodiffusion (UAR)
Lors du Sommet de l'Alliance latino-américaine de l'information, le Directeur général de l'UAR, Grégoire Ndjaka, et le directeur de l'AIL, Juan Carlos Isaza, ont signé une convention de partenariat basée sur le partage d'informations d'intérêt pour toutes les chaînes de télévisions alliées.
L'Alliance latino-américaine de l'information (AIL) et l'Union africaine de radiodiffusion (UAR) ont signé vendredi 14 juin 2024 matin une convention de partenariat entre les deux organisations, qui regroupent des chaînes de télévision des continents américain, européen et africain.
En vertu de cette déclaration d'intention, l'AIL et l'UAR sont ouvertes à partager des informations d'intérêt pour toutes les chaînes de télévision alliées dans le cadre du XVIe Sommet de l'Alliance latino-américaine de l'information (AIL).
Ce moment historique pour les deux organisations a eu lieu au cours de la troisième et dernière journée de cet événement organisé à l'hôtel Santa Catalina de Las Palmas de Gran Canaria (Iles Canaries), où le DG de l'UAR, Grégoire Ndjaka, et le directeur de l'AIL, Juan Carlos Isaza, ont été chargés de signer leur objectif clair de coopération commune devant l'ensemble du public.
Grégoire Ndjaka a souligné que cette coopération qui débute aujourd'hui entre les deux continents « pourra briser les murs qui existent entre l'Amérique latine et l'Afrique. Nous devons construire des ponts entre ces continents. "Aucun correspondant latino-américain n'est en Afrique, ce qui signifie que plus d'un milliard d'êtres humains ne sont pas pris en compte et que leurs réalités dans cette partie du monde ne sont pas connues".
Juan Carlos Isaza, a indiqué que " désormais l'Afrique sera présente dans l'actualité de l'Amérique latine". Il a également souligné la "facilité" de la coopération puisque l'UAR utilise exactement la même catégorie de plate-forme que l'AIL pour partager et échanger des nouvelles. "Maintenant, nous sommes à un simple clic de découvrir ce qui se passe en Afrique et de partager également nos histoires."
Formation
L'UAR a également profité de sa participation à cette rencontre pour présenter son projet qui vise à nouer des alliances et générer de nouvelles pistes de coopération et d'échange.
Comme l'explique Grégoire Ndjaka, l'UAR est une organisation composée de 54 Organismes membres constitués de chaînes de télévisions et de radios de toute l'Afrique, avec pour siège, Dakar (Sénégal). Il s’agit d’une organisation similaire à l'AIL qui se consacre au partage de contenus audiovisuels et à la promotion du développement du continent africain à travers la diffusion d'informations relayées par la radio et la télévision.
De nombreuses langues telles que le français, le portugais, le swahili, l'anglais et l'arabe sont utilisées pour relayer l'actualité de cette organisation dont les membres enrichissent et donnent une diversité culturelle aux contenus qu'ils proposent aux peuples africains. "Nous augmentons le nombre de membres africains, c'est notre travail d'intégrer toutes les radios et télévisions africaines qui n'ont pas la même force en dehors de l'UAR", a-t-il déclaré.
Grégoire Ndjaka a également souligné la proximité du continent africain avec les îles Canaries, ce qui permet de renforcer les liens avec la RTVC et de devenir le trait d'union entre l'Afrique, l'Europe et l'autre côté de l'Atlantique, et donc avec les chaînes de télévisions latino-américaines. "En Afrique, ce qui se passe à l'extérieur est inconnu, un équato-guinéen ne sait pas ce qui se passe en Amérique latine et vice versa, et c'est pourquoi nous devons élargir nos horizons."
Le DG de l'UAR a également présenté quelques projets qu'il exécute et d'autres encore en développement, comme des séminaires et des formations pour les journalistes alliés afin d'améliorer la qualité de la production audiovisuelle en Afrique. Grégoire Ndjaka a donné l'exemple de la formation sur le changement climatique, « une réalité sur laquelle nous avons formé plus de 1 000 journalistes. On peut constater que nombre de nos journalistes parlent désormais du changement climatique en connaissance de cause et en étant conscients. Vous ne pouvez pas vivre en Afrique sans savoir ce qu'est le changement climatique, la société doit en être consciente.", a-t-il dit.
En outre, il a énuméré d'autres formations destinées aux jeunes aspirants journalistes ou visant à reconnaître la capacité journalistique des femmes, dont le travail dans les médias africains a toujours été lié aux questions d'éducation. "Grâce à ce projet, les femmes journalistes commencent désormais à être davantage prises en compte dans d'autres spécialités."
«La nécessité de raconter sa propre histoire et d'avoir sa propre voix est une autre des missions de l'UAR», a-t-il dit, tout en soulignant que «les autres continents ne doivent pas parler à notre place ».
La Voix de l'Amérique et ENEX LATAM
Juste après l'Union africaine, la Voix de l'Amérique (VOA), la plus grande organisation internationale d'information multimédia aux États-Unis, a présenté son travail et ses objectifs futurs. Elle propose actuellement du contenu dans plus de 45 langues et a pour objectif de présenter la politique des États-Unis dans le monde.
Le Directeur marketing de VOA, Iscar Blanco, le chef du service espagnol, Lina Correa, le responsable éditorial des plate-0formes numériques, Gesell Tobias, et le correspondant de la Maison Blanche, Jorge Agobian, ont donné une conférence informative sur les bases de leur travail, leur coopération avec les plus de 680 affiliés dans le monde, le travail important des correspondants ou le rôle de cette entité dans la sphère politique des États-Unis, dans laquelle ils ont souligné la grande couverture qu'ils réalisent lors des élections présidentielles américaines. Ils ont également exposé leur travail dans la production de documentaires.
Le cycle de présentation a été clôturé par ENEX LATAM, une agence européenne d'échange d'informations qui regroupe actuellement les principales chaînes de télévision du monde entier. Son Directeur général, Adrian Wells, a expliqué aux participants les différentes chaînes internationales avec lesquelles ils coopèrent et les ressources qu'ils offrent à leurs alliés pour compléter ou améliorer la qualité de leurs informations.
A ses débuts, au début des années 90, ENEX a commencé comme une alliance de réseaux européens pour l'échange de nouvelles et de ressources techniques, un esprit similaire à celui de l'AIL. Petit à petit, elle acquiert un caractère international avec l'ajout de télévisions et de réseaux du monde entier. Depuis 2014, elle entretient une coopération très étroite avec l’Alliance latino-américaine de l’information.
Les unions de quatre continents unis par la télévision
La présence de l'UAR, de La Voix de l’Amérique et d'ENEX marque une étape importante au XVIe Sommet de l'AIL en intégrant des représentants de chaînes de télévision et d'entreprises associées du monde entier. Il convient également de souligner la coopération de l'AIL avec la Radio Télévision Cap-Verdienne et la société Cabo Verde Broadcast, la chaîne américaine CBS (partenaire principal de l'Alliance) et la télévision nationale chinoise (CCTV), qui n'ont pas non plus manqué ce grand événement. Événement qui culminera avec la célébration du gala des Iris América 2024 Awards.
Traduit de l'espagnol
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